36 ans de réflexion?
Des petites nouvelles de l'hiver: un gilet prune d'Astrid le Prov*st tricot intemporel (manche un peu longue gilet un peu court, surtout que je viens de faire un 18 mois, certes Colombe porte trois couches en dessous (gilet, chemisier, bodie) mais tout de même heureusement que je viens de le finir!) par contre c'est toujours un plaisir à exécuter peu de couture (le bonheur!)
Petite minute philosphique:
Depusi que j'ai assisté à des obsèques en septembre, une phrase du célébrant m'interpelle assez souvent:
"soyons prêt"
Certes la personne décédée avait l'âge canonique lui permettant d'espérer retrouver sa moitié partie quelque temps avant, nous étions heureux pour elle et triste pour ceux qui reste, cette personne était donc prête à partir.
En ce qui nous concerne, j'imagine les jours où j'ai décidé de remettre au lendemain les grosses tâches ménagères en imaginant que s'il m'arrivait quelque chose ce serait ma moitié qui devrait s'en charger (et là j'ai pitié des grosses poêles à frires qui sont figées dans l'évier et de la bonne poubelle qui regorge de couches malodorantes (monsieur tracteur déteste se salir les mains!)) je me dis que comme souvenir je pourrai faire mieux alors je prend mon courage à deux mains et je m'exécute. J'imagine la surprise en triant les affaires de découvrir les plaquettes de chocolat que je cache parfois pour qu'il ne les pique pas aux enfants (déjà que je le rationne sur les petits suisses qu'il pique à Colombe... il finira par me trouver mesquine!).
J'imagine aussi cette dernière journée où ma mauvaise humeur a pris le pas et me fait devenir exécrable avec les enfants (et oui les parents ne sont pas tous parfaits) et je me dispute bêtement avec eux, quel dommage si je devais partir en les laissant avec ce souvenir, sans compter les amis avec lesquels on prend des distances bêtement, par flemme, ou par paresse alors que ce tissu social est très enrichissant d'un côté comme de l'autre.
Bref cette simple petite phrase me laisse imaginer le désastre des querelles intestines entre membres de la même famille si elles restaient en l'état, la bêtise des petites disputes qui ne trouvent pas rapidement un terrain d'entente, les non dits qui comme ils le disent si bien ne seront jamais dit!
Bien qu'à nos âges et avec nos responsabilités (non les carrièristes peuvent se recoucher il s'agit d'un blog de mère au foyer hautement intellectuel! Je parlais de la lourde tâche d'accompagner nos enfants vers l'autonomie ) nous n'envisagions pas un départ vers l'Au Delà si tôt, nous pouvons tout de même réfléchir que chaque jour est important et qu'il faut parfois recentrer les choses.
Alors fuyez la grisaille et le froid de l'hiver, place à chaque jour qui passe comme un trésor où nous sommes encore réunis en famille, avec nos différences, nos petits soucis, nos amis à qui il suffit de tendre la main, je crois que cette phrase entendue en septembre est encore plus riche d'enseignement qu'on ne le croit (sans compter le chemin de la Sainteté, déjà que j'ai râté plusieurs marches si je pars trop tôt je ne pourrais jamais me rattraper) Je vais aussi arrêter les granol*s on ne sait jamais si c'est comme la cigarette je voudrais éviter de tomber bêtement malade (on peut tomber malade avec des granol*s?)
Pour celles qui seraient inquiète je vais très bien, mais j'ai aussi parfois quelques neurones qui réfléchissent à leur manière....